ReVoltaire, un thriller cyberpunk et humaniste

ReVoltaire est un thriller cyberpunk, qui s’inscrit dans la grande tradition des récits qui interrogent notre rapport avec la technologie. C’est aussi un récit qui pose la question du devenir citoyen et de la place de la technologie dans la gouvernance des cités.

ReVoltaire, de quoi ça parle ?

Couverture du roman d'anticipation : ReVoltaire.

Dernier quart du XXIe siècle, Paris est devenue une cité libertaire et autonome. La politique et le suffrage universel sont abolis depuis longtemps. La ville est dirigée par des représentants anonymes désignés par un algorithme informatique. Celui-ci assure une représentation équitable de toutes les composantes de la société, sauf que…

Un matin, on retrouve l’un de ses représentants, assassiné. Pour Armande Môchi, l’inspectrice chargée de mener l’enquête, c’est le début d’une plongée sordide dans les entrailles du système. Une affaire ou fausses identités, hacker fantôme, groupuscule conspirationniste et intelligences artificielles se conjuguent pour former un cocktail explosif et subversif.

A l’origine du récit, on trouve une question : comment gouverner à l’heure des nouvelles technologies, des fake news et du pseudonymat ? ReVoltaire essaie de mettre en mouvement une réponse possible et de montrer ses limites.

Bref, un polar noir et hightech.

La Néo-commune de Paris, mégalopole libertaire

Paris est un personnage à part entière dans ReVoltaire. Une mégalopole dans la plus grande tradition cyberpunk. Cependant sa croissance sauvage n’est pas tant due à des mégas-corporations, inexistantes dans le roman, qu’au fait que la cité est une terre d’asile, sans frein migratoire.

C’est un aspect que je n’ai pas pu pleinement explorer dans mon récit, par manque de place, mais aussi pour ne pas alourdir une histoire déjà dense. Reste une toile de fond vibrionnante, où les métros sont sortis de terre pour conquérir les grattes ciels, où les parkings sous-terrain transformés en plantation hors-sol de champis, et où les quartiers haussmanniens qui subsistent encore sont hantés par les nantis et font l’objet d’un programme de préservation par l’UNESCO.

Vision d'artiste d'une version cyberpunk de Paris.

Une écriture difficile

J’ai jeté les prémisses de ReVoltaire en 2008, pour le finaliser début… 2020.

C’est que l’idée a nécessité du temps pour mûrir dans mon crâne ! Un temps nécessaire, aussi, pour me permettre de digérer les nombreux thèmes abordés dans le roman et les régurgiter de manière convenable : intelligence artificielle, anarchie politique, l’information à l’ère de l’instantané et du virtuel, anonymat, transhumanisme…

De fait, il en résulte un projet qui me tient particulièrement à cœur, écrit avec mes tripes, pour ainsi dire. Et j’espère qu’il saura trouver le chemin pour chambouler un peu les vôtres.

Pourquoi le cyberpunk ?

Tout simplement parce que c’est un genre que j’apprécie et qui n’a pas encore dit tout ce qu’il peut raconter. J’en parle d’ailleurs dans cet article. Ensuite, parce que ce genre s’adaptait parfaitement à l’histoire que j’avais en tête.


Armande vit cette étincelle éphémère et ténue qu’elle rencontrait si souvent dans le regard des proches des victimes. Ce moment fragile où ils se mettent à espérer. On va leur annoncer qu’il s’agit d’une autre personne, que ce n’est pas réel. L’inspectrice ravala un peu de salive et soutint ce regard. Elle le laissa se décomposer, laissa la petite étincelle se recroqueviller et disparaître au fond de l’iris, dans les ténèbres de la pupille. Puis, le visage qui s’étire, la gorge qui se noue, la commissure des lèvres qui s’arque vers le bas en tremblant.

RéVoltaire – extrait

Pour découvrir les premiers chapitres : https://www.wattpad.com/story/188556280-revoltaire

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